Patrimoine historique

Le château

Photo Chteau

Le château fut reconstruit en 1723 par Hiérosme (Jérôme) de Day, trésorier des États de Béarn et Conseiller du Roi. Il était le centre d’un vaste domaine agricole s’étendant au-delà de Gardères sur les seigneuries de Luquet, Séron, Aast et Soumoulou.

La famille de Day s'éteignit en 1828 et l'on peut toujours voir au cimetière du village, la tombe du dernier baron de Day.   Pierre tombale Baron de Day

Le château resta la propriété de ses héritiers jusqu’à ce qu’une arrière-petite-fille, Mademoiselle de La Lande-d’Olce habitant à Vic-en-Bigorre, se retire au couvent de Gardères et vende le domaine à Joséphine et Bernard Bacqué en 1904.

Les Bacqué exploitèrent non seulement le domaine agricole mais aussi le château dont ils transformèrent une partie en café, en quincaillerie et en épicerie tandis qu’une autre servait d’annexe notariale. Le parc était lui aussi mis à la disposition des villageois pour les mariages, les fêtes, les foires…

La dernière propriétaire, Marie Bacqué, y vécut jusqu’à son départ en maison de retraite et le bâtiment resta malheureusement à l'abandon pendant une dizaine d'années pour finalement être mis en vente par ses héritiers en 1995.

Ginette Curbet, maire de Gardères à cette époque, attira l'attention des responsables politiques et culturels sur le mauvais état de l'édifice et son intérêt patrimonial, la nécessité de sa sauvegarde, et elle obtint en 1997 son inscription sur la liste des Monuments Historiques (ISMH).

Il fut acquis par David Liagre en 1999 qui a courageusement entrepris sa complète restauration ainsi que celle de tous les communs ; il a aussi redessiné le parc, le dotant d'un jardin à la française, d'un théâtre de verdure et d'un labyrinthe.

Le château est ouvert à la visite pour diverses manifestations : Journées Européennes du Patrimoine en septembre, Les Rendez-vous aux Jardins en juin, Féerie de Noël et il peut être loué pour des événements privés.

 

En savoir plus sur www.chateaudegarderes.com

 

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Scène de bal dans la cour du château vers 1920

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  Les écoliers de 1964 devant la face sud du château

 

Les enclaves des Hautes-Pyrénées

 

Observez bien la carte des Hautes-Pyrénées : à l'Ouest du département et bien que situés dans les Pyrénées-Atlantiques, 2 îlots lui sont administrativement rattachés et constituent ainsi une véritable curiosité administrative.

Carte des enclaves                Ces enclaves situées à 20 km de Tarbes et 25 km de Lourdes et Pau regroupent 5 villages et environ 1400 habitants : Gardères et Luquet constituent l'enclave Sud alors que Séron, Escaunets et Villenave-près-Béarn appartiennent à l'enclave Nord, séparée de sa voisine par une bande de terre béarnaise de seulement 400 mètres de large !

Plusieurs historiens se sont penchés sur cette "anomalie administrative". Ils font remonter au XIème siècle cette survivance d'une division féodale mise en place à la fin du Haut Moyen-Âge. Voici ce qu'en dit notamment Guy Cassagnet :

La clé des enclaves est détenue par Talèse d'Aragon. Unique héritière du vicomté du Montanerès, qui était un territoire de la Bigorre dont faisaient partie les 5 communes des enclaves, elle épouse en 1085 le Vicomte de Béarn, Gaston IV le Croisé. Dans sa corbeille de mariage, elle apporte le Montanerès avec l'accord du Comte de Bigorre qui tient toutefois à conserver la propriété des terres du plateau sur lesquelles se trouvent nos villages des enclaves.

Pour quelles raisons ?

A cette époque, la capitale du Béarn est Morlaàs et le Comte de Bigorre, disposant d'une tête de pont chez son voisin, peut ainsi mieux le surveiller et se prévenir des agressions éventuelles. Sur un plan économique, le Comte de Bigorre a pu vouloir conserver la garde de l'espace transhumant, du charbon de bois, des gisements de fer et des carrières d'argile qui faisaient la richesse du plateau.

          Carte des enclaves 2

L'appartenance des 5 paroisses au diocèse de Tarbes a également contribué à faire perdurer l'attachement des habitants à la Bigorre. En 1790, Bertrand Barère qui avait besoin de territoires (320 lieues) et d'habitants (240 000 âmes) pour constituer "son" département des Hautes-Pyrénées, a ainsi trouvé des alliés déterminés à conserver leurs habitudes commerciales tournées vers les marchés et foires agricoles de Tarbes et Vic, territoires d'élevage florissant.

Depuis lors, toutes les tentatives de redécoupage ou de rattachement au Béarn ont échoué face à la résistance des "enclavés".

Dernièrement, en 2011, ils se sont mobilisés contre le projet de loi qui prévoyait de retirer Gardères, Luquet et Séron du canton d'Ossun pour les rattacher aux Pyrénées-Atlantiques, au nom du principe de continuité territoriale. Mettant en avant leur attachement à la Bigorre, les élus des enclaves ont su se faire entendre une fois encore et recueillir le soutien solidaire et unanime des élus du canton d'Ossun et des Hautes-Pyrénées pour maintenir à jamais cette particularité historique et géographique !

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 Gilles Noguès (maire de Luquet), Ginette Curbet (maire de Gardères), Jean Touya (maire de Séron), les trois mousquetaires des enclaves en 2011

Patrimoine naturel

Le lac du Gabas

 

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Vidéo de présentation réalisée par l'Institution Adour

Réservoir collinaire de 20 000 000 m3 d’eau destiné au soutien d'étiage du bassin de l'Adour et à l'irrigation, le lac est implanté sur la rivière du Gabas et présente une superficie de 250 ha répartie sur 4 communes : Gardères et Luquet dans les Hautes-Pyrénées, Lourenties et Eslourenties dans les Pyrénées-Atlantiques. Il a été achevé en 2005 et mis en eau progressivement jusqu’en 2007. 

Le lac du Gabas est constitué :

* d'1 retenue principale soumise aux variations de niveau liées au remplissage et aux prélèvements (grand lac)

* d'1 plan d'eau à niveau constant, à l'amont de la RD 70, entre les communes de Gardères et Luquet (petit lac)

* de 2 zones de quiétude (zones de réserve interdites à la pêche et à la navigation)

Les activités sur ce plan d'eau sont gérées par un comité de gestion constitué de l'Institution Adour, des communes limitrophes (Eslourenties-Daban, Gardères, Lourenties, Luquet), des communautés de communes concernées, de la CACG ainsi que des représentants des activités déjà autorisées (chasseurs, pêcheurs, nautisme avec la voile).

Ce lac artificiel, un des plus grands de la région pyrénéenne, est devenu le territoire de très nombreux oiseaux (canards, aigrettes, hérons, migrateurs…). Deux zones interdites d'accès ont été mises en place pour préserver leur quiétude.

Avec une vue panoramique sur la chaîne des Pyrénées, le site bénéficie d’un fort potentiel pour la randonnée pédestre, le jogging ou le VTT, il est adapté à tous les publics. Le tour du lac amont (un peu moins de 3 km) se pratique sur un chemin plat, empierré et toujours a proximité de l'eau. Le tour du grand lac offre sur la dizaine de kilomètres de son tracé différents types de cheminements, de points de vue, qui peuvent faire l'intérêt d'une randonnée sur une demi-journée. De nombreux embranchements permettent de varier les parcours vers les communes riveraines. Découvrez le circuit

Les activités nautiques sont gérées par le club nautique pyrénéen.

Pour favoriser une cohabitation harmonieuse entre les usagers, la règlementation des activités est affichée sur les panneaux de chaque parking des 4 communes.

Recommandation : Les chiens doivent être tenus en laisse tout autour du lac.

 

En savoir plus : https://www.institution-adour.fr/

 
 
Le plateau de Ger et le Gabas
 
Le plateau de Ger, dont une grande partie est située en terrain militaire, se trouve principalement dans les Pyrénées-Atlantiques entre Pau et Tarbes. Ses limites orientales boisées dominent dans les Hautes-Pyrénées la plaine de Tarbes au niveau d'Ossun, Ibos, Bordères-sur-l'Echez ou encore Oursbelille.
C'est le fragment d'un ancien cône de déjection du Gave de Pau formé par les apports torrentiels issus de l'érosion très active dans la vallée des gaves commencée il y a environ 5 millions d'années (fin du Miocène). Cette sédimentation s'est formée naturellement à la sortie du verrou formé par le Béout et le pic du Jer à Lourdes. Le Gave s'est alors forgé un cheminement en opérant une dérivation de 90° en direction de l'ouest qui constitue son lit actuel.  Par simple lecture d'une carte routière, on peut en effet constater que le plateau de Ger se trouve dans l'axe d'écoulement logique du Gave de Pau alors que ce dernier fait un coude à 90° vers l'ouest à Lourdes.

Au quaternaire, une reprise générale de l'érosion par les cours d'eau est à l'origine de la création de la vallée du Gabas.

 

Le Gabas est une rivière, affluent rive gauche de l'Adour, entre le Bahus et le Louts.

Il prend sa source dans les zones humides du Camp de Ger (64), au sud-est de l'aire de repos des Pyrénées sur l'A64,  et déroule les 117 km de son cours à travers 42 communes des Pyrénées Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et des Landes avant de se jeter dans l'Adour à Toulouzette (40), une dizaine de km à l'ouest de Saint-Sever.